Décoloniser les progressismes
Fortement encadré par le politique,
“l’islam de France” est sans cesse
contrôlé et soumis à des demandes
d’allégeance et de conformité.
“On n’a jamais
autant parlé en France de “valeurs
républicaines” que pour dénoncer les
comportements déviants des immigré-e-s
musulman-e-s” (Sayad, 1999).
En effet, la gestion du culte musulman en France s’inscrit
dans une longue
histoire d’ingérences politiques,
héritées de la période coloniale.
Désormais,
ce sont les descendant-e-s d’immigré-e-s et
musulman-e-s, qui, au nom de la
laïcité et de la lutte contre les «
séparatismes », font face à une
politique
stigmatisante de menace et de soupçon. Cette politique,
toujours empreinte de
colonialité, touche d’autant plus les personnes
multi-minorisées qui
questionnent l’ordre établi.
Romy Dematons,
chercheuse en Sciences politiques, est diplômée de
l’École doctorale
de Sciences Po et de la Sorbonne (Paris et Abou Dabi).
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Exploitation des minorités ?
"Nous
sommes un réseau basé à Marseille,
d'artistes, d'universitaires, d'activistes
et de citoyen-ns engagé-es, qui sont investi-es afin de
visibiliser les voix
des Noir-es, des personnes de couleur, LGBT+ , porteuses de handicaps
et de
migrant-es, à travers des programmes culturels et des
initiatives de
renforcement communautaire.
En
octobre 2020, à travers notre déclaration
publique , nous souhaitions réitérer
notre volonté de participer à des dynamiques
artistiques véritablement
inclusives, à des environnements propice à la
création et avant-gardistes à
Marseille, en dépit du fait que nous sommes
régulièrement confronté-es
à des
institutions internationales, telle que la biennale Manifesta
présente cette
année à Marseille, qui sont le plus souvent hors
sol.
Manifesta
avait déjà été
accusée d’exploitation et de gestion de fonds
opaque, aujourd’hui
la direction de Manifesta est accusée..."
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